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Historique de l'Aérodrome
de Fribourg - Ecuvillens

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l'école de parachutisme

Reportage TSR Louis Cosandey

L'histoire de l'aérodrome d'Ecuvillens débute avec l'accession de Beda Hefti à la présidence du Club fribourgeois d'Aviation. Glaronnais d'origine, né en 1897 à Wallenstadt, ce promoteur de renom est venu à Fribourg pour le contrôle des ponts. La ville lui plut et il y resta. Il devint l'un des grands bâtisseurs de la région et le promoteur principal du sport à Fribourg. Citons parmi ses réalisations: la piscine de la Motta, en 1924 (c'est l'une des 53 piscines qu'il a construites en Suisse), fondation du Cercle des nageurs, fondation (1926) et présidence du Ski-Club, construction du petit (1947) et du grand ski-lift (1962) de la Berra, construction et rénovation du Stade Saint-Léonard, introduction du basket-ball et du ski-roulette, dès 1930.

De nombreux contacts et des discussions laborieuses ont abouti au choix de la place d'Ecuvillens. Beda Hefti y construisit le premier hangar, comme à Bellechasse. C'est avec son argent que furent achetés les premiers avions après le Piper HB-OCI. C'est encore lui qui fut l'initiateur et le premier président des parachutistes et l'animateur principal des voltigeurs. On lui doit la construction de la piscine de l'aérodrome et le challenge disputé chaque année entre les pilotes de vol à moteur.

Ce dynamisme et cette générosité exceptionnels nous font dire, sans exagérer, que l'aviation fribourgeoise doit son existence à Beda Hefti.

Président d'honneur du CFA, membre d'honneur du Groupe des parachutistes, de vol à voile, de voltige et du CFA, il a reçu le Prix du Mérite sportif fribourgeois en 1972.

Beda Hefti aurait certainement jubilé en ces jours de fête de l'air et de l'amitié. Son souvenir nous accompagne. Il est juste que l'aérodrome, à son tour, manifeste sa gratitude à cet homme énergique et entreprenant. L'inauguration de la piste en dur constitue, à cet effet, l'occasion rêvée: l'histoire de notre aérodrome s'enrichit d'une page supplémentaire par la bénédiction, le 2 septembre 1988, d'une plaque de bronze frappée à l'effigie de Béda Hefti, apposée sur un très gros caillou tiré du sol-même de l'aérodrome Cette pierre commémorative, située près du restaurant et ornée d'un parterre de fleurs sera, nous l'espérons, le témoignage reconnaissant de l'aérodrome d'Ecuvillens-Fribourg et des adeptes de l'aviation à leur bienfaiteur Beda Hefti.

Phase initiale

Les premières années voient s'organiser un peu partout des journées de vol et l'on cherche un terrain. La préparation de ces journées exigeait un travail considérable. "Je me rappelle, dit Béda Hefti dans un rapport présidentiel, avoir visité en une seule année, en compagnie de M. Liardon, dix-neuf terrains répartis dans le canton, en vue d'obtenir les autorisations..."


Béda Hefti
Ecuvillens

Les premiers vols sur le terrain d'Ecuvillens semblent avoir été effectués le 27 février 1949, lorsque Max Cuennet y atterrit, venant de Ponthaux, dans le Piper HB-OCI, avec Marcel Overney, garagiste de Posieux, comme passager. La "piste" avait alors à peine 300 mètres de longueur et un beau cerisier poussait à l'un de ses seuils. Néanmoins, elle fut fréquentée par l'unique avion du club. En 1953 Beda Hefti décide d'y installer le CFA. Avec son énergie habituelle, il rassemblait quelques collègues, les transportait depuis Fribourg avec sa jeep, apportait des matériaux avec lesquels, selon ses plans, ils construisirent, de leurs propres mains, le premier hangar, une sorte de petit chalet en bois. On pouvait y abriter deux ou trois avions du genre du HB-OCI. II y avait même un petit coin ambitieusement nommé "buvette". L'Office fédéral de l'air (OFA) délivra, le 27 juillet 1953, l'autorisation d'utiliser le pré comme "place d'aviation".

136 vols furent effectués en 1953 . L'inauguration eut lieu année suivante, le 10 juillet 1954. L'abbé Marius Defferrard, curé d'Ecuvillens, bénit le terrain et des démonstrations en vol, avec notamment la participation du voltigeur Francis Liardon, marquèrent cette manifestation.

Le célèbre pilote des glaciers Hermann Geiger était présent. Camille Galley y causa une vive émotion. Personne, pas même son épouse, ne savait qu'il avait acquis le brevet de pilote. Or, ayant demandé la permission de s'asseoir dans l'OCI, il décollait, provoquant une panique générale !

Si l'on parle d'Ecuvillens, un fait doit être signalé. Il y eut des périodes de son histoire au cours desquelles 1'aérodrome rencontra l'opposition de ses voisins. Elle ne devrait pas faire oublier, que l'établissement de la place ne fut possible que grâce à la sympathie de nombreux agriculteurs à Ecuvillens. Ce sont eux qui louèrent d'abord puis vendirent volontiers leurs terrains et tolérèrent avec bienveillance les ennuis que cause fatalement aux riverains l'existence même d'un aérodrome Les pilotes fribourgeois se rappellent avec reconnaissance de leur attitude amicale.

Il n'est pas facile de reconstituer les événements des sept années qui suivirent l'ouverture de la place d'Ecuvillens, et pour cause: Beda Hefti, le président, homme d'action par excellence, avait un certain mépris pour la "paperasserie" et mettait systématiquement au rebut tous les papiers ou presque qui lui tombaient sous la main.

Une chose cependant est certaine: la révolution de la place d'Ecuvillens fut rapide. J.B. en témoigne, dans "La Liberté" de Fribourg du 10 juillet 1961 : "la Section fribourgeoise de l'Aéro-Club de Suisse s'installait bien modestement, il est vrai, avec deux avions, sur son terrain actuel. Que de chemin parcouru depuis ! Sous la présidence dynamique de M. Beda Hefti elle a connu, ces dernières années, un essor remarquable. Le nombre des avions est aujourd'hui de 7 et le nombre de pilotes est de 40 qui sont tous encore actifs. Ces dernières années fut fondé à Ecuvillens le Centre national de parachutisme qui fait preuve de débordante activité."

Ajoutons que le nombre des membres avait plus que doublé, passant de 105 à 233, et celui des mouvements plus que quadruple (1685 à 7540).

Quant aux événements principaux, voici pour commencer, quelques dates de chronique sportive. Le premier vol du Jodel construit par Max Cuennet eut lieu le 18 décembre 1954 et le premier saut en parachute à Ecuvillens, le 12 juin de la même année Au mois de septembre 1956, Louis Cosandey amenait son "Pou du ciel" à moteur. Le 28 octobre 1957, un championnat fribourgeois de vol à moteur avait lieu sur la place.
En parallèle aux activités de l'aérodrome se développe aussi une intense activité de propagande. Ainsi plusieurs meetings d'aviation sont organisés: les 18 et 19 août 1956 à Ecuvillens, avec participation de H. Geiger et bénédiction des avions; le 16 juillet 1961 à Ecuvillens, avec démonstrations de Francis Liardon, champion du monde de voltige et présentation de l'"aile volante", planeur sans empennage; le 20 août 1961, meeting de l'Aéro-Club Romont à Drognens avec large participation des pilotes de Fribourg.

On peut dire qu'au moment où Beda Hefti quittait, en 1953, la présidence, il pouvait regarder avec satisfaction le chemin parcouru. Le développement, rapide, était accompli dans le calme. En particulier, les relations avec les voisins avaient été, semble-t-il, toujours excellentes.

 

La Coop-Avia

L'année 1962 marque un tournant dans l'histoire de l'aviation fribourgeoise, le commencement de la seconde période. C'est en effet l'année de la fondation de Coop-Avia (C-A) et de la venue de Charles Chammartin qui devait jouer un rôle décisif au cours des années 1962-1973.

Les membres fondateurs de C-A étaient dix: Beda Hefti, Joseph Surchat, Gérard Cantin, Gaston Monod, Jean-Pierre Paillard, Jean Scheu, Charles Chammartin, Pierre de Sybourg, Roland Bersier et Léon Dubey. Le protocole ajoute cependant "M. Charles Aeby s'étant cassé un pied, est absent" - il devrait donc lui aussi être compté au nombre des fondateurs qui seraient alors onze.

L'assemblée constitutive eût lieu le 16 février 1962. "La Feuille officielle" du 10 mars annonçait: Coop-Avia à Fribourg. Sous cette raison sociale a été constituée une société coopérative ayant pour but l'acquisition du matériel aéronautique nécessaire à l' activité de la Section fribourgeoise de l'AéCS et de ses différents groupes (...). Le matériel acquis sera loué à la Section fribourgeoise de l'AéCS, à ses différentiels groupes ou, exceptionnellement, à tout autre exploitant."

Sous la direction dynamique de Charles Chammartin, caissier, puis administrateur, C-A grandit rapidement. Elle prit successivement la majorité des fonctions exercées jusqu'6 alors par le CFA. Charles Chammartin sut gagner la confiance de ses collègues, des autorités et des banques. Il développa une activité intense et obtint des résultats considérables. Coop-Avia, devenu par la suite Coop-Aviation, devint une entreprise gérée selon les principes propres à toutes les entreprises commerciales.

Voici quelques événements qui suivirent sa fondation. En 1962, l'infatigable Beda Hefti commençait la construction de la piscine; en 1963 il fondait la "société coopérative de la piscine d'Ecuvillens". Le 18 juillet 1963, ce fut la visite du Conseiller fédéral Paul Chaudet, président de la Confédération, entouré du commandant de Corps Frick et du major Troyon. La même année le hangar numéro deux fut terminé. Trois grands meetings d'aviation furent tenus les 8 juillet 1962, 12 juillet 1964 et 10 juillet 1966.

Toutes les courbes d'activités montaient rapidement. Ainsi, en 1966, le nombre des mouvements devait atteindre 13829 et celui des heures de vol 1765. Le progrès de l'écolage était particulièrement satisfaisant.

La concession

Une autre date importante est l'année 1967. Elle débuta par une crise, le propriétaire d'une partie des terrains sur lesquels était située la piste déclara ne pas vouloir prolonger le bail.

Pour éviter la perte de la place qui s'en serait suivie, des démarches furent entreprises afin d'obtenir la Concession fédérale de construction d'un aérodrome régional. Une telle concession comporte entre autres l'interdiction de construire aux approches immédiates de la place et, ce qui importait surtout, le droit d'expropriation.

Cette concession fut octroyée par I'OFA le 9 octobre 1967. La catastrophe avait été évitée de justesse et C-A s'engageait sur la voie difficile de l'achat des terrains. Le cas d'un club d'aviation qui achète des terrains est assez rare en Suisse. Le plus souvent, ils appartiennent à la Confédération, au canton ou à la commune, ou encore ils sont loués. A Ecuvillens, en revanche, l'ensemble des terrains à dû être acheté par C-A. Actuellement 100 000 m2 lui appartiennent. L'achat a été possible par un prêt de la Confédération.

Dès 1967, Ecuvillens dispose d'un petit parc d'excellentes machines modernes d'écolage et de tourisme. Et enfin, c'est en 1967 toujours que fut ouvert un atelier d'entretien et de réparation de catégorie II, avec concession fédérale. La même année fut terminé le hangar numéro trois.

En 1969 le hangar numéro quatre est construit et un moniteur est engagé à plein temps. II devait servir la place avec succès jusqu'en 1977, formant de très nombreux pilotes.

En 1970, un événement financier d'importance eut lieu: C-A obtint une aide financière substantielle: les Entreprises Electriques Fribourgeoises et la Ville de Fribourg prirent un nombre important de parts sociales. On se rappellera qu'en 1945 le CFA avait sollicité en vain une aide de 10 000 francs. A cet égard, un long chemin avait été parcouru et les autorités s'engageaient, pour la première fois, en faveur de l'aérodrome de Fribourg.

Entre 1970 et 1972, fonctionnait à Ecuvillens une école permanente de parachutisme dont le succès était, lui aussi, considérable (plus de 6000 sauts en 1972). Cette école a du être fermée à la suite d'une convention passée entre Coop-Aviation et la Commune d'Ecuvillens.

L'activité de cette deuxième période atteignit son maximum au cours des années 1972-1973. 25850 mouvements en 1972, 3111 heures en 1973.

En 1977, la buvette a été agrandie et entièrement refaite par une équipe de pilotes bénévoles, il en fut de même pour la salle de théorie et le local pour un simulateur de vol. En 1978, la piscine a été complètement restaurée.

En 1979 le nombre des mouvements a dépassé 20000 et celui des heures de vol 2000 en 1979. La situation financière a pu être redressée. Le hangar numéro cinq fut construit et la prolongation de la piste de 120 mètres, côté ouest, fut préparée.

La piste en dur

L'association des communes de la Sarine pour l'aménagement régional (ACSAR) désignait en 1977 une commission pour étudier les problèmes posés dans la région par la présence de l'aérodrome d'Ecuvillens. Cette commission, composée de représentants des communes voisines, de la société Coop-Aviation, des administrations cantonales et fédérales concernées, précisait dans un rapport que "la création d'une piste plus longue (à l'époque la piste mesurait 638 m) et en dur pourra avoir notamment les effets suivants:

  • augmentation de la sécurité des aéronefs
  • meilleure répartition des mouvements tout au long de l'année: hiver, périodes
    pluvieuses, etc…
  • diminution du bruit au roulage (mouvements au sol)
  • réduction du temps de décollage

En 1980, le plan de quartier de l'aérodrome d'Ecuvillens, qui comprenait en particulier la piste et les voies de roulage, était approuvé . L'année suivante, l'allongement de la piste à 800 m était autorisé et exécuté petit à petit.

Les Etudes du revêtement de la piste, menées par un groupe de travail composé de responsables de l'administration et de l'économie, commencèrent dans le courant 1983, et en septembre 1984, le projet était mis à l'enquête publique. Le Grand Conseil fribourgeois acceptait, à la fin 1984, à une large majorité, de maintenir l'amélioration des conditions d'exploitation de l'aérodrome d'Ecuvillens parmi les objectifs d'aménagement du plan directeur fribourgeois. De plus, la réalisation de la piste en dur figurait dans la liste des mesures concrètes envisageables pour l'avenir de l'économie fribourgeoise, publiée en mai 1985 dans le rapport "Le nouveau défi", établi sur mandat du Conseil d'Etat et de la commission de développement économique.

La dernière étape politique du projet fut gagnée en novembre 1985 lors du vote positif de la subvention cantonale par le Grand Conseil.

Le permis de construire fut délivré à la fin août 1986 et, un mois plus tard, les travaux commençaient. Confiés à des entreprises compétentes et bien équipées, les travaux avancèrent à un rythme soutenu, permettant une réouverture de l'aérodrome vers la mi-juin 1987.

Le financement de la piste en dur a été assuré par les subventions cantonales et fédérales, par le prêt de Promair, société pour la promotion du transport aérien dans le canton de Fribourg, et par des emprunts bancaires.

Pour terminer, il faut relever que cette réalisation a aussi été possible grâce à l'importante activité déployée par les membres du groupe de travail, soutenus dans leur action par la conviction profonde que cette piste en dur était non seulement utile pour le canton de Fribourg, mais aussi compatible avec l'environnement et le voisinage.

Concession d'exploitation

Le 8 septembre 1997, le Département des transports, des communications et de l'énergie (DFTCE) octroyait à notre société AREF (Aérodrome Régional Fribourg-Ecuvillens) la concession d'exploitation de l'aérodrome de Fribourg-Ecuvillens en tant qu'aérodrome régional. Ce changement de statut donne les bases légales nécessaires à l'exploitation d'un aérodrome public et clôt une procédure commencée en 1967 par l'octroi de la concession de construction de l'aérodrome régional. Cette période a été marquée par d'autres événements, non moins important pour l'aérodrome comme, en 1977, l'intégration dans les plans directeurs du Canton de Fribourg de la construction d'un aérodrome régional approuvée par le gouvernement, l'Association des Communes de Sarine-Campagne pour l'Aménagement Régional(ACSAR), les communes et les responsables de l'aménagement du territoire. En 1987, un autre fait marquant et historique a été la construction de la piste en dur de 800 mètres de longueur aux normes fédérales en remplacement de la piste en herbes de 630 mètres La présente concession confère à l'AREF le droit d'exploiter l'aérodrome à titre commercial et celui de percevoir des redevances.
Ce nouveau droit entraîne aussi des obligations telles que :

  • de tenir l'aéroport ouvert à tous les aéronefs admis au trafic national et international
  • de garantir une exploitation ordonnée de l'aérodrome et d'exploiter celui-ci conformément aux prescriptions déterminantes de la législation sur l'aviation
  • d'avoir un règlement d'exploitation approuvé par l'Office fédéral de l'aviation civile fixant les termes et conditions d'exploitation.

La durée de la présente concession est de trente ans à compter de la date de son entrée en force le 8 septembre 1997.

En plus de la concession d'exploitation, nous avons obtenu le 8 septembre 1997 une concession de construction qui nous confère le droit de construire, conformément aux plans et conditions concernant l'environnement (protection des sols, de l'eau et de l'air, de la nature et du paysage), la sécurité, les déchets des ouvrages. Un cadastre du bruit a été établi et les plans de zones de bruit de l'aérodrome ont été approuvés par les organes concernés. Il s'agit en substance des ouvrages suivants :

  • hangars 8, 9 et 10 identiques aux hangars 6 et 7;
  • hangar avec place d'atterissage pour hélicoptère du côté Ouest et une station de lavage conforme aux normes en vigueur ;
  • extension de la station d'essence du côté Est, avec une deuxième pompe d'avitaillement ainsi que l'installation d'une colonne d'essence sans plomb;
  • le hangar 1 complétera la partie centrale de l'aérodrome et sera destiné à abriter également les véhicules du service du feu et une salle de pliage des parachutes ;
  • la démolition du hangar 2 afin d'obtenir une surface de parking suffisante et de répondre également aux exigences découlant de l'introduction de la douane sur la place.

Notre société a déjà acquis les terrains pour réaliser ces constructions au Centre de l'aérodrome. La présente concession de construction est octroyée pour une durée de dix ans à compter de son entrée en force.

Statut d'aérodrome douanier- Essence détaxée

Depuis 1972, des opérations de douane de sortie ont été effectuées par les responsables de l'aérodrome sous le contrôle du Vème arrondissement des douanes de Lausanne. La limitation à la douane de sortie était une contrainte importante pour les équipages se rendant à l'étranger car, au retour, ils avaient l'obligation de transiter lors de l'entrée en Suisse par un aérodrome douanier comme Genève, Berne, Bâle, Lausanne ou autres. Ceci entraînait des pertes de temps et des coûts supplémentaires importants.

Après une longue procédure, le 4 janvier 1998, la Direction générale des douanes nous communiquait ne pas être en mesure d'octroyer à l'aérodrome régional de Fribourg-Ecuvillens le statut d'aérodrome douanier au sens strict du terme, à savoir celui englobant le dédouanement des marchandises privées et commerciales, exigeant de ce fait la présence permanente ou sporadique des services douaniers. Par contre, sur la base de l'article 12 de l'Ordonnance douanière sur la navigation aérienne et en accord avec l'Office fédéral de l'aviation civile, la direction des douanes nous accordait un statut d'aérodrome avec compétences de dédouanements limitées. Ce statut correspond à la procédure actuellement en vigueur c'est à dire documents de légitimation valables ; marchandises uniquement dans les limites des tolérances accordées dans le trafic voyageurs ; contrôles effectués par la police cantonale fribourgeoise. Sur les mêmes bases, nous obtenions le droit de la remise de carburant exonéré de l'impôt (essence détaxée pour les vols vers l'étranger).

Depuis l'introduction de ce nouveau service, en date du 27 mars 1998, nous avons enregistré un nombre record de mouvements douaniers. Ainsi, la possibilité de se ravitailler en essence détaxée sur notre aérodrome représente un avantage de taille lorsqu'il s'agit d'effectuer un vol vers l'étranger. De nombreux pilotes et propriétaires d'avions privés mettent à profit cet avantage. Il nécessite, le respect de certaines formalités mais, nous sommes satisfaits d'avoir obtenu les mêmes conditions que les grands aéroports douaniers.

Restaurant de l'aérodrome

L'ancienne buvette n'est plus mais elle a été rénovée ! Un magnifique restaurant clair et très accueillant a vu le jour sous le nom de Restaurant de l'Aérodrome à l'emplacement de l'ancienne buvette. C'est à la fin 1998, période de fin de bail, qu'une poignée de pilotes entreprirent, chacun dans sa spécialité, la rénovation de ce lieu de rencontre incontournable pour les pilotes, visiteurs et clients de la région. Trois mois après le début des travaux le restaurant ouvrait ses portes dans un habit quasiment neuf. Cette rénovation à moindre coût est une belle réussite et chacun peut se féliciter de cette réalisation. En 2001 la terrasse fut équipée de quatre luminaires très décoratifs, ainsi que d'une superbe enseigne de façade éclairée.

Vols de nuits à Ecuvillens - Installation

Le 14 février 1995, un premier vol de nuit était effectué au moyen de 30 lampes à gaz faisant office de balise de piste. Pour faciliter les approches un système APAPI en piste 10 et 28 a été installé le 10 septembre 1996.

En 1997, la Commune d'Ecuvillens nous accordait l'autorisation d'effectuer quatre soirées de vol de nuit par saison d'hiver et le 22 décembre 1997, le premier vol de nuit avec le balisage électrique complet. Ce balisage est composé de 30 balises de piste et de 33 balises de voie de roulage de couleur bleu.

En 2000, installation d'une manche à air éclairée et balisée en piste 28 sur un mât de 12 mètres de hauteur balise l'aérodrome et facilite l'évaluation du vent pendant les vols de nuit.

En 2002 nous avons complété l'installation avec un feu tournant pour l'identification à grande distance et par mauvaise visibilité de l'aérodrome.

Depuis le début des vols de nuit, nous avons appliqué avec rigueur les consignes imposées pour le respect des riverains et des normes de bruit. Cette discipline a porté ses fruits puisque, en octobre 2001, la Commune nous octroyait, à notre entière satisfaction, une extension à 5 soirées par semaine durant l'horaire d'hiver. Des retours isolés de nuit sont possibles tous les soirs jusqu'à 22h00. Ces derniers sont régis par un règlement traitant de ces exceptions.

Tour de contrôle

Après de bons et loyaux services à l'Armée de l'air suisse sur la place de tir du Gibloux, la tour de contrôle des tirs a été monté sur l'aérodrome pour une reprise de service mais pour le contrôle du trafic aérien. Elle a été équipée avec les instruments indispensables au contrôle du trafic aérien. Le but premier était de permettre la formation mais aussi avoir une visibilité totale sur l'ensemble de l'aérodrome ceci étant indispensable pour le contrôleur aérien. Lors des manifestations, des cours IAP ou encore des journées de grand trafic, ce mirador permet d'avoir une vision circulaire sur tout l'aérodrome.

Malgré la concession d'exploitation d'aérodrome régional, l'AREF n'a pas l'obligation d'avoir un organe de contrôle de l'espace aérien comme c'est le cas sur des aérodromes internationaux. La plupart du temps, des informations sur le trafic, les axes d'approche, la pression atmosphérique, le vent etc. sont fournis par radio par le responsable de la place aux avions en partance ou en provenance d'autres aérodromes. Ce ne sont pas des instructions mais des informations de vol visant à la fournir un support aux équipages.

Or, avec une vocation d'aérodrome pour la formation des pilotes, il est fort utile de pouvoir aussi les instruire aux travaux de contrôleur du trafic aérien dans le cadre de l'aérodrome. Par exemple, pendant les périodes des cours d'Instruction Aéronautique Préparatoire (IAP) pour la formation de jeunes pilotes, nous utilisons la tour de contrôle pour le contrôle du trafic. Pendant ces périodes de deux semaines, l'aérodrome devient "contrôlé" ce qui signifie que les pilotes doivent se conformer strictement aux instructions données par radio depuis la tour de contrôle et doivent obligatoirement prendre contact avec la tour qui règle la circulation des aéronefs dans l'espace aérien.

Changement des axes de la piste en 2015

Depuis sa création la piste d'Ecuvillens était connue avec ses deux axes 10 et 28 (100° & 280°)
En 2015 les deux axes sont devenu 09 et 27 (090° & 270°)
Ces corrections ont dû être effectués suite à la variation de la déclinason magnétique de la terre.
La déclinaison magnétique est la différence entre la direction du nord magnétique et celle du nord géographique, ainsi que de la déviation du compas, écart entre la direction du nord magnétique et celle du nord de la carte.
D'autres composantes interviennent tel que (p. ex. inclinaison, intensité du champ)

Heures de vol des avions de Air Fribourg Services AFS

Depuis l'ouverture de la piste en dur en 1987, le trafic sur l'aérodrome s'est sensiblement accru malgré les effets de la récession des années 1990 Les variations des heures de vol sont essentiellement dictées par les conditions météorologiques de l'année.

Année
Heures de vol AFS SA
1990
3'293
1992
3'469
1994
3'840
1996
3'533
1997
3'657
1998
3'452
1999
3'278
2000
3'596
2001
3'566
2002
3'586
2003
3'476
2004
2'818
2005
2'441
2006
2'215
Année
Heures de vol AFS SA
2007
2'279
2008
2'135
2009
2'468
2010
2'246
2011
2'583
2012
2'177
2013
2'179
2014
2'009
2015
2'172
2016
1'979
2017
2026
2018
1947
2019
En cours
2020
En cours

Le cap des 40'000 mouvements a été franchi en 1991 et le trafic des avions extérieurs aurait dû encore augmenter en raison des facilités douanières pour les personnes. Malheureusement la conjoncture, le crash de Swissair, la réduction de l'effectif des pilotes militaires et les exigences administratives imposées par l'OFAC, tentent à décourager une relève de pilotes.













Dans l'optique des transports de demain

On est en mesure de prétendre que malgré sa modestie, l'aérodrome régional de Fribourg-Ecuvillens sert déjà les intérêts de l'économie régionale. Les dirigeants de l'AREF sont confortés dans leurs espoirs, car l'aérodrome, tout en rendant d'éminents services à l'aviation de loisirs, remplit une mission indispensable pour les compagnies aériennes et notre force de l'air.

Tous les spécialistes de l'aviation sont en accord pour admettre qu'avec l'aide de la technologie, les transports aériens court-courriers se développeront encore abondamment et par voie de conséquence une demande accrue de pilotes bien formés en résultera. De toute évidence, nous avons saisi cette opportunité pour permettre aux jeunes et moins jeunes d'accéder aux métiers passionnants de l'aviation. Il en découle que la mission principale de l'aérodrome régional de Fribourg-Ecuvillens est la formation.

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